Daronne
Epitop vous présente « Daronne » d’Emy Letertre. Une sorte de Laurence Pernoud des temps modernes, un témoignage qui reflète sans tabou les étapes par lesquelles les futures mamans peuvent passer, et donc nos patientes.
Il est parfois difficile de comprendre certaines situations sans les avoir vécues, ce livre permet de se projeter et, par conséquent, de mieux comprendre.
Emy est une autrice, réalisatrice, influenceuse. Son livre est à la fois tendre, drôle, et sincère sur la grossesse et sa fausse couche à 9 semaines, mais c’est aussi le témoignage d’une époque. A l’heure où on peut s’informer sur tout, et il y a pourtant des choses dont on ne parle pas, notamment, la fausse couche. Ce livre aide à mesurer la difficulté de ce deuil. En effet, comment exprimer sa peine lorsqu’on a pas encore annoncé sa grossesse ? La société nous incitant à ne rien dire avant 3 mois, « au cas où ».
On aborde également le corps après la fausse couche, la culpabilité de faire un autre enfant, comme pour remplacer celui que l’on a perdu…
Tout n’est pas forcément tout le temps glamour. Emy nous explique chaque étape, avec des définitions médicales si besoin, des astuces, parlant du rapport au corps pré et post-partum, du couple.
Ici, on appelle un chat, un chat et un ectropion, un ectropion, et là encore, Emy explique. Cette vulgarisation fait du bien, car quand on est dans l’inconnu et avec des inquiétudes, on a besoin de comprendre clairement les choses.
Emy livre des conseils sans tabou, des constatations que tout le monde a pu faire, comme par exemple le coté « propriété publique du corps de la femme enceinte », « la pudeur qui s’efface le temps de l’accouchement », ou encore le fait que tout le monde se permette de donner son avis sur tout. Les avis qui font culpabiliser, mais aussi ceux qui libèrent.
Ce livre est un témoignage utile et efficace, et il vous fera sourire et réfléchir.
Lorsqu’on devient parent, on découvre la force du mot peur (et amour), et nous, pharmaciens, nous allons être souvent confrontés à ces peurs et nous devons, non seulement, y répondre mais aussi les comprendre, sans jugement.