Lucie D.

Je suis arrivée en Polynésie en 2022, post-covid. Je dois avouer qu’après cette période compliquée, mon expérience en Polynésie m’a réconciliée avec le métier et avec les gens. Comme quoi un sourire, un bonjour et un merci ça change la vie !

Les polynésiens ont une bonne humeur contagieuse, ils sont d’une grande bienveillance, d’une simplicité, d’un respect et d’une spontanéité qui réchauffent le cœur. Avant même d’atterrir, nous avions rencontré en France des locaux qui se sont immédiatement proposés de nous héberger. Ils sont devenus notre deuxième famille.

Malgré la lassitude des équipes face au turnover constant des pharmaciens/préparateurs, j’ai été très bien accueillie et intégrée dans mon équipe. Il faut bien évidement savoir s’intéresser à leur culture, leurs traditions, leur langue et leur mode de vie qui restent différents des nôtres. Ils ont tant à nous apprendre et à partager.

Au niveau médical, la prise en charge peut être très différente de ce que nous connaissons en métropole et il faut savoir se remettre en question et ne pas émettre de jugement. Le plus frustrant pour moi en tant que soignant a été le côté « médecine de dernier recours ». Par exemple, l’obésité là-bas est très présente et on encourage plus les gens à faire des sleeve ou mettre des ballons gastriques plutôt que de mettre l’accent sur l’éducation alimentaire des populations.

J’ai passé deux ans en Polynésie et ces années figureront parmi les plus riches, tant d’un point de vue personnel que professionnel.

Lucie