Pauline A.

Je suis venue, en janvier 2021, travailler à la Réunion, en période de post-covid. L’ envie d’évasion et de découverte était trop forte pour rester en métropole ! Je ne savais pas à quoi m’attendre et je ne peux que recommander cette expérience. L’île intense, comme on l’appelle souvent, l’est autant en termes de paysages que de rencontres. Il ne faut pas sous-estimer le fait d’être à 10 000km de ses proches (amis + famille) et les premiers jours peuvent être déroutants. Heureusement, le cadre réchauffe le cœur rapidement, tout comme la gentillesse des créoles. 

Concernant la pharmacie, cette expérience a été très formatrice. On est souvent seul pharmacien à gérer, ce qui pousse à vite savoir se débrouiller et à s’organiser. La hiérarchie est assez respectée ici mais les équipes sont ravies d’aider, surtout au début avec le créole et les spécificités de l’exercice officinal. Les patients sont respectueux, attendent sans râler et écoutent nos conseils, ça fait du bien ! 
Les opportunités d’installations sont plus nombreuses qu’en métropole et de nombreux titulaires proposent des parts à leurs assistants, autant pour les fidéliser que pour développer leur entreprise. 

Concernant la vie quotidienne, il ne faut pas hésiter à aller vers les gens, que ce soit sur la plage où il y a toujours un terrain de beach-volley ou de beach-tennis ou sur les nombreux groupes Facebook remplis “d’expats” dans le même état d’esprit. Il y aura toujours du monde  motivé pour une rando ou une soirée. La culture du trail est d’ailleurs importante ici, notamment avec le Grand Raid, évènement majeur ! Ne soyez pas non plus surpris de voir tous les dimanches les créoles organiser des piques-niques géants sur la plage, c’est classique ici ! Les environs (Maurice, Afrique du Sud, Seychelles) permettent de profiter autant en vacances.

Je conseille dans un premier temps de prendre une colocation. Cela permet de rencontrer facilement des personnes, de ne pas se sentir seul(e) et tant qu’à faire, de payer moins cher en loyer. 
L’achat d’une voiture me parait aussi indispensable. Le réseau de bus n’est pas top (certains bus ne passent pas) et les dénivelés trop importants pour utiliser seulement le vélo, même si des aménagements sont faits. Beaucoup d’annonces sont sur les groupes Facebook (groupe Annexes DRIM) ou le Bon Coin car beaucoup de gens viennent et repartent de l’île. Attention cependant si vous achetez en garage : il y a des arnaques… 

Les produits industriels sont souvent plus chers ici, il faudra s’adapter mais cela se fait plutôt facilement. Pour les fruits et légumes, je conseille d’acheter le plus possible dans les marchés plutôt que dans les supermarchés. 

Venue pour un an, j’ai prolongé de deux ans (courant ici) face à cette qualité de vie incroyable. Attention cependant : beaucoup de gens ne restent pas longtemps et étant loin de la métropole, les relations sont rapidement plus fortes ! Certains au revoirs peuvent être durs à gérer moralement. 

Comme partout, il y a des points négatifs et des points positifs à vivre sur l’ile intense. Je conseille cependant, si cela colle avec votre personnalité, de tenter cette aventure d’une vie. Souvent présenté comme un passage temporaire, il est (fortement) probable de vouloir d’y installer définitivement ! Sinon, cela aura permis de vivre pleinement pendant un temps, d’avoir une plus grande richesse personnelle et de créer des souvenirs et des affinités avec des personnes venues de chaque coin de France. 

Pour ma part, après un retour en métropole qui fait du bien, je repars cependant à la Réunion, au “péi”. C’est un risque qu’il faut avoir en tête : dans un lieu où on a l’impression d’être en vacances tout le temps et où les gens sont adorables, on a de grandes chances d’être heureux et de vouloir y revenir. 

Nartrouv’ ! 

Pauline A.