Maman, ne me laisse pas m'endormir - Titre

Maman, ne me laisse pas m’endormir

????Voici un livre que tout pharmacien devrait lire, tout parent aussi, tout jeune…bref un livre qui ne laisse pas indifférent, qui marque et fait écho.

« Maman, ne me laisse pas m’endormir », de Juliette Boudre, c’est l’histoire (vraie) d’une mère qui tente de sauver son fils de 18 ans d’une addiction dont on parle peu… celle aux benzodiazépines.

A travers ses mots, toujours pleins d’espoir et d’amour, Juliette nous décrit la descente aux enfers de son fils Joseph.

Si vous vous demandez comment est-il possible de sombrer dans la dépendance aux benzodiazépines (et ce malgré une famille mobilisée, aimante et compréhensive) vous le comprendrez en lisant ces pages.

En effet, à travers ce parcours du combattant, l’auteur permet à ses lecteurs de se rendre compte de beaucoup de choses : comment un petit pétard mène-t-il à une crise d’angoisse, qui aboutit à une instauration de traitement médicamenteux, jusqu’à une longue et difficile étape de sevrage, sans oublier la détresse et l’impuissance des aidants…et puis le drame.

Un petit Xanax, un petit Lexo…combien en délivrons-nous tous les jours? Et les « vous pouvez me dépanner? », « J’ai l’ordonnance sur le téléphone, pas ma carte vitale… », sans parler de la grande période du cocktail phenergan/ euphon… Vous mesurerez dans ce livre, dans quel état ce fameux purple drank a mis Joseph…

Les patients ne se doutent pas toujours du pouvoir que peuvent avoir les médicaments sur le cerveau …

En tant que pharmaciens, nous le savons et nous devons être très vigilants à ça. Travailler en réseau avec les médecins, en cas de doutes pour éviter ces drames, ce fléau, d’autres Joseph.

Après avoir lu ce livre, on comprend alors encore mieux l’intérêt de respecter les règles de délivrance des médicaments anxiolytiques et hypnotiques.

Une simple phrase conseil parfois peut faire écho, une écoute bienveillante et compétente peut faire prendre conscience.

Au cours de la lecture certaines histoires de patients remontaient à la surface, et à la fin je ne voulais qu’embrasser ma fille.

Merci @julietteboudre de la part d’Epitop.

« Dépendre de soi-même, c’est parfois la pire dépendance » Alfred Capus