Et j’ai cessé de t’appeler Papa
En tant que pharmacien, nous savons tous que la chimie peut guérir… mais elle peut aussi détruire…
« Et j’ai cessé de t’appeler Papa » de Caroline Darian aborde un sujet glaçant : la soumission chimique. À travers le témoignage d’une fille qui dénonce l’emprise et les abus de son père sur sa mère, ce récit résonne d’autant plus qu’il est en plein dans l’actualité.
En ce moment même, un procès met en lumière ces crimes souvent cachés, où la chimie n’est plus un soin, mais une arme silencieuse. Mme Pelicot, en refusant le huis clos, fait face à son mari et les hommes qui l’ont violé pendant 10 ans tandis qu’une vague de soutiens ébranle le pays.
La soumission chimique, c’est ce mélange toxique de médicaments psychoactifs (anxiolytiques, somnifères..) utilisés à l’insu de la victime pour anéantir le consentement, contrôler, manipuler.
Et en tant que professionnels de santé, nous sommes en première ligne. Si nous délivrons chaque jour des traitements pour soigner, il est de notre devoir d’être vigilants face à leur possible détournement
Ce livre est un appel à la vigilance, un rappel de notre responsabilité collective. Le mouvement @mendorspas lancé par l’auteure appelle à lever le voile sur ces crimes souvent cachés.
À notre échelle, en tant que pharmaciens, nous avons un rôle crucial à jouer dans la prévention de ces dérives : observer, informer, sensibiliser. Face à ces produits détournés pour nuire, il est essentiel de redoubler de prudence, tant dans nos conseils que dans la gestion des prescriptions. Restons vigilants, et inflexibles sur ces médicaments sensibles.
Le procès et ce livre nous rappellent tristement que ces histoires ne sont pas des cas isolés et montrent la force de celles et ceux qui osent briser le silence, offrant un espoir de justice.
Une lecture poignante et nécessaire.
Merci, Gisèle Pelicot et @caro.darian , pour vos mots et votre courage, pour ouvrir la voix à celles qui n’osent parfois pas.
