Pauline un drame familial
Ce mois ci, un livre a mettre entre toutes les mains de pharmaciens, préparateurs, étudiants, parents, ados…
Comme « maman ne me laisse pas m’endormir », au sujet des benzos, « Pauline, un drame familial » de Christelle Cebo parle d’une autre dépendance (mortelle, dans son cas également): celle à la codéine.
Pauline, élève modèle de seconde, bascule dans une consommation de codéine quotidienne, alors encore en vente libre, tout cela dans le plus grand silence.
Le livre écrit par sa maman, Christelle Cebo, alterne les chapitres où elle essaie de comprendre ce qu’elle n’a pas vu, là où elle « a raté » quelque chose et des extraits du journal intime de Pauline.
C’est bouleversant de lire les 2 en parallèle, tout en suivant également les derniers 10 jours de Pauline. En effet, le livre commence au moment où sa famille la retrouve inanimée dans sa chambre, s’en suit les soins intensifs jusqu’à l’arrêt de ces derniers.
Suite au décès de sa fille, Mme Cebo lance une pétition et obtient d’Agnès Buzin, alors ministre de la santé, le fait que des médicaments contenant de la codéine ou d’autres opiacés comme le dextrométhorphane, l’éthylmorphine, ou la noscapine ne soient plus en vente libre et délivrés que sur ordonnance.
A nous, professionnels de la pharmacie de mesurer que dire « non » est bien plus qu’un respect de la loi, c’est également notre responsabilité vis à vis ce fléau qu’est l’addiction.
Mesurons que parfois, en voulant rendre service, en croyant une histoire qui semble plausible, nous devenons complices. Sensibilisons, éduquons, et accompagnons nos patients.
Si des médicaments sont sur prescription, il y a une raison, et ce livre, l’histoire tragique de cette famille nous le rappelle.