Réparer les vivants
Entre 2 Grimaldi cet été, Epitop vous propose un livre fort : Réparer les vivants de Maylis de Kerangal.
Un roman qui parle de transplantation et donc de don d’organes. Un roman qui ne laisse pas indifférent.
À titre personnel, car il évoque une situation à laquelle nous pouvons tous être confrontés.
À titre professionnel aussi, car comme avec Un souffle d’espoir d’Alexandre Allain cela permet de mesurer que derrière chaque boite de médicament anti-rejet que nous délivrons, il y a des moments tragiques, forts et beaux à la fois.
En effet, à travers l’histoire de Simon, nous allons vivre toutes les étapes qui entourent les 24h d’un drame mais aussi d’une renaissance.
L’annonce du décès à la famille, l’évaluation des organes, la demande d’accord de prélèvement d’organes (même si ce n’est plus obligatoire, le temps et le soin que prend l’infirmier pour obtenir l’accord de la famille, pour choisir les bons mots sont importants dans l’acceptation de la situation et le processus de deuil), la logistique pour évaluer tous les receveurs potentiels, le rôle de tous les acteurs de cette prouesse de médecine, la transplantation proprement dite, la restitution du corps…et de l’autre coté l’attente du don et son arrivée providentielle.
Vous aurez l’impression avec ce roman d’être dans les pensées de chacun des acteurs de cette histoire, vous serez bouleversés du temps pris pour bien faire, malgré une course contre la montre, vous mesurerez l’importance d’aborder certains sujets en amont.
Merci Simon, Revol, Cordélia, Marriane, Sean, Thomas, Juliette, Claire….
Ce livre est terriblement bien écrit, mais si la flemme vous gagne sachez qu’il a été adapté au cinéma (même si moins complet que le livre) et dispo sur prime. « Enterrer les morts et réparer les vivants », une histoire de coeur.