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Laboratoires Avène

L’oncologie en pharmacie

Oncologie en Pharmacie

La prise en charge d’un patient atteint d’un cancer, ou de son aidant, peut être impressionnante en début de carrière, ou bien si jusque-là tu n’y avais pas encore été très confronté.e. 

Or, ces patients ont besoin du meilleur accompagnement possible pour les aider à traverser cette épreuve. 
La pharmacie est un lieu qui va devenir très commun pour les patients atteints de cancer, il est important qu’ils puissent sentir que tu seras leur partenaire dans cette étape de leur vie.

Et pour cela il faut être compétent, d’abord parce qu’il n’y a rien de plus valorisant que de se sentir utile auprès de quelqu’un qui traverse une période difficile, mais aussi parce que la confiance de nos patients se mérite.

Avec cette collab Epitop X Avène tu trouveras des conseils pour appréhender au mieux les effets secondaires des traitements anticancéreux de tes patients et ainsi améliorer leur qualité de vie.

1. Avant le traitement

Prévention des effets secondaires

La première des choses à faire est de demander si le/ la patient.e connaît les traitements qui vont lui être prescrits. Selon les traitements, nous pourrons définir les effets secondaires attendus et donc les prévenir au mieux. 

Si la personne ne connaît pas encore son protocole ou bien si c’est un proche qui aimerait offrir un produit “utile” à un patient sous traitements anticancéreux alors tu ne peux pas te tromper en proposant de l’hydratation, et ce dès la consultation d’annonce.

En effet, le premier conseil commun à tout traitement est de nettoyer et d’hydrater sa peau correctement, afin de ne pas accentuer les effets cutanés.

Tu retrouveras tous les produits adaptés dans le memento ci-dessous :

Xerose


Ensuite, il est important que tu connaisses les différentes atteintes en fonction des protocoles, ce qui te permettra d’expliquer la meilleure stratégie à adopter afin de prévenir les effets secondaires et surtout permettre aux patients de se sentir actifs lors de leurs traitements et non pas juste de les subir.

En cancéro comme dans la vie, il vaut mieux savoir contre quoi/qui on se bat, alors pour bien aider ton/ta patient.e il faut connaître son protocole :

Memo Cancero
Page extraite du Carnet d’Epitop


Autres effets secondaires attendus selon les traitements :

  • Risque de photosensibilisation de certains traitements :
    Chimiothérapies : fréquent avec capécitabine, vinblastine / possible avec hydroxyurée, doxorubicine
    Thérapies ciblées : fréquent avec vandétanib, vémurafénib  / possible avec imatinib, dasatinib
  • Risque de fissures de certains traitements :
    Chimiothérapies : très fréquent avec capécitabine
    Thérapies ciblées : fréquent avec : Anti-EGFR (cétuximab, erlotinib, géfitinib, panitumab, pertuzumab…) et Anti-MEK (sélumétinib, tramétinib, cobemetinib)


En fonction des atteintes possibles, n’hésite pas à montrer les différents produits qui pourront être utiles, cela permettra au patient de se projeter, savoir qu’il y a des solutions. Laisse le temps au patient d’assimiler ces informations, parfois on a le sentiment que cela ne sert à rien mais souvent les personnes reviennent car elles savent qu’ici il y a une personne formée et sensibilisée.

Cela peut être des produits de prévention mais aussi des produits curatifs, et là aussi c’est important de leur en parler pour qu’ils sachent au moment où cela risque d’arriver, quoi faire.  La prévention, c’est rassurer les patients en leur montrant qu’il existe des solutions pour que cela puisse se passer “au mieux” et que nous serons là pour les accompagner. Cette étape là crée un lien précieux, basé sur la confiance et la compétence

Tu retrouveras tous les produits adaptés dans le memento ci-dessous :

Elle s’effectue en général 5 jours/7, ne dure que quelques minutes mais les rayons de la radiothérapie peuvent provoquer des lésions cutanées appelées “radiodermites“. Les symptômes peuvent aller de la simple rougeur à des brûlures plus sévères. Cela peut s’accompagner de sensations douloureuses et/ou démangeaisons.

Là aussi nous pouvons prévenir et donner des conseils simples :

  • L’information la plus importante est qu’il ne faut surtout pas mettre de crème environ 4h avant la séance, par contre aucun souci après la séance. 
  • Un autre conseil est de parler de l’eau thermale, car le patient peut l’emmener avec lui au RDV et s’en pulvériser directement après la séance, dans la cabine où il se rhabille, afin de bénéficier immédiatement de ses propriétés apaisantes et anti- inflammatoires. Le patient peut également appliquer des compresses imprégnées d’eau afin d’apaiser sa peau +++ (pense bien à dire qu’il ne faut pas secouer l’eau thermale avant utilisation, et qu’elle peut se boire afin d’humidifier les muqueuses).
  • Quelques conseils complémentaires :
    -Utilisation de vêtements amples, confortables et en coton
    -Hygiène à l’eau tiède, avec un produit lavant doux, sans savon de type syndet, sans parfum


Tu retrouveras tous les produits adaptés dans le memento ci-dessous :

Radiodermites

Pour certains cancers la chirurgie peut être une solution, elle pourra parfois suffire ou être une étape du traitement.

NB : dans le cadre du cancer du sein il y existe 2 types de chirurgies :
– la tumorectomie : on conserve le sein et on enlève que la tumeur.
 – la mastectomie : on enlève le sein, la patiente pourra porter une PME (Prothèse Mammaire Externe) ou bien elle pourra faire une reconstruction, si cela est possible et qu’elle le souhaite.

Il est important de parler cicatrisation avec le patient et là encore nous pouvons apporter des conseils dermo cosmétiques. Le but : accélérer et optimiser la cicatrisation, puis savoir comment entretenir la cicatrice pour qu’elle soit plus souple et sans adhérence.

Tu retrouveras tous les produits adaptés dans le memento ci-dessous :

Cicactrices

2. Pendant le traitement

Comment soulager / Soigner / Atténuer ?

Tu retrouveras un résumé de tous les produits adaptés sur le poster ci-dessous :

Poster

 Pendant le traitement, il faut continuer l’hygiène et l’hydratation. Tu donneras aussi des conseils spécifiques en fonction des atteintes :

  • Tout traitement anticancéreux nécessite une routine d’hydratation : lavant, démaquillant, soin.
  • Attention aux matières et aux formes des vêtements : préférer les matières naturelles et douces et les vêtements amples pour limiter le frottement.
  • Éviter les bains prolongés, trop chauds et trop fréquents : Bains < 5-15min, température de l’eau 32-34°C
  • Éviter les produits agressifs : préférer des syndets, de ph 5.5 (physiologique), ø parfum, ø savon, sécher en tapotant plutôt qu’en frottant.
  • Éviter gants de toilette, éponges ou fleurs de douche et les cotons démaquillants. Utiliser les mains pour se laver.

  • Prévenir cet effet est primordial pour la qualité de vie du patient car il peut être très handicapant.
  • Conseiller d’hydrater +++ mains et pieds pour prévenir ce syndrome.
  • Éviter les marches prolongées, les chaussures trop serrées, les matières synthétiques, les bains trop chauds, la station debout ou l’utilisation de produits abrasifs (gels hydroalcooliques…)
  • Privilégier les soins podologiques préventifs ou à distance des poussées inflammatoires. Porter des chaussettes en coton, porter des gants en coton ou latex pour les activités manuelles : ménage, jardinage, bricolage…

La peau est sensible aux traitements anticancéreux, les phanères également. Et l’ongle, comme tous tissus à renouvellement cellulaire rapide, est particulièrement sensible aux chimiothérapies.

Il en résulte des modifications unguéales qui peuvent concerner leur couleur, la pousse ou l’aspect de la tablette de l’ongle. En dehors de certaines complications comme les onycholyses (complication observée sous chimiothérapie au niveau de l’ongle) ou les paronychies et granulomes pyogéniques (complication sous thérapie ciblée au niveau du tissu périunguéal), elles sont souvent asymptomatiques et posent surtout un problème esthétique.

Toutes ces modifications peuvent persister longtemps après la fin du traitement, avant de régresser. Il faut en avertir les patients.

  • Éviter de se ronger les ongles, de couper les cuticules ou d’arracher les petites peaux. Éviter les ongles artificiels ou d’utiliser des durcisseurs d’ongles ou des dissolvants agressifs.
  • Privilégier une lime à ongles en carton grain fin ou en verre et hydrater régulièrement la tablette, la cuticule
    et les bords latéraux du pourtour des ongles
  • Faire des soins podologiques, porter des chaussures confortables et des chaussettes en coton, porter des gants.
  • Utiliser un vernis protecteur de la tablette unguéale à base de silicium durant toute la durée du traitement et 6 semaines après son arrêt.
  • Conseiller une routine manucure pour préserver les ongles : base (indispensable pour éviter que l’ongle jaunisse), 2 couches de vernis au silicium +/- top coat ; dissolvant sans acétone.
  •  Éviter les ongles trop longs pour limiter la casse et le dédoublement, ou trop courts, ce qui peut provoquer des blessures. Favoriser le limage des ongles (lime grain fin ou en verre) plutôt que la coupe pour limiter le risque d’ongles incarnés. Limer dans un sens unique pour éviter le dédoublement. Hydrater les cuticules quotidiennement plutôt que de les couper/arracher.
  • Les paronychies ne se traitent pas comme un ongle incarné : il faut hydrater !

L’alopécie est le symptôme longtemps considéré comme le principal fardeau de la maladie cancéreuse. Du fait de son impact psychologique majeur lié à la composante esthétique voire symbolique de la chevelure, l’alopécie est le stigmate du cancer dans la population générale et est couramment associée à la souffrance et à la maladie. Elle est avant tout liée à l’utilisation des chimiothérapies (mais pas toutes).

Vous aurez compris que sous chimiothérapie, la chute des cheveux débute assez rapidement, parfois dans les 1ers jours suivants le 1er cycle de traitement. C’est un phénomène assez brutal puisque tous les cheveux en phase de poussée (= phase anagène = 85% de nos cheveux) sont concernés. Les autres zones riches en follicules pileux comme les cils, les sourcils, les régions axillaires et pubiennes sont également touchées mais avec une intensité variable et de façon secondaire. Sous thérapie ciblée ou hormonothérapie, l’alopécie est plus modérée, d’apparition progressive mais chronique.
 
La repousse survient progressivement dans les 3 à 6 mois suivant le dernier cycle de chimiothérapie, sur le rythme de 1cm/mois. Dans au moins 50% des cas, les nouveaux cheveux prennent un aspect différent de celui avant la chimiothérapie. Ils apparaissent souvent plus frisés, plus blancs ou poivre et sel.

  • Conseiller d’anticiper au maximum la solution choisie pour qu’au moment venu, cette étape soit moins brutale. Privilégier de passer à une coupe courte dès le début des traitements. Espacer les shampoings une à deux fois par semaine pour éviter de trop stimuler le cuir chevelu, utiliser une brosse douce et prendre le temps de masser son cuir chevelu. Proposer des produits pour apaiser le cuir chevelu : eau thermale, huile, lait, sérum..
  • Éviter tout geste agressif vis-à-vis du cheveu : permanente, coloration, fer à friser, lisser ou appareils chauffants jusqu’à 6 mois après l’arrêt des traitements idéalement.
  • Conseiller un bonnet pour la nuit afin de ne pas avoir froid. Proposer une prothèse capillaire ou le port d’un turban.
  • Comprendre que les cheveux/cils/sourcils ne peuvent pas repousser tant que l’on est sous traitement donc attendre pour conseiller des produits favorisant la repousse.
  • Le conseil primordial est de ne pas traiter comme une acné juvénile. Il faut hydrater sa peau 1 à 2 fois par jour, appliquer un photoprotecteur SPF 50+ et réparer sa peau avec une crème antibactérienne.
  • Éviter de percer les boutons, de faire des gommages, d’utiliser des rétinoïdes ou des kératolytiques et de s’exposer au soleil.
  • Il est important de rassurer le patient sur plusieurs points :
    – Ces éruptions ne sont pas contagieuses, ni infectieuses.
    – Elles vont très probablement régresser spontanément en quelques semaines,
    – Il ne s’agit pas d’une allergie
    – La sévérité des éruptions est corrélée de façon positive à la réponse tumorale et donc au succès du traitement (pour autant, ce n’est pas parce que des éruptions n’apparaissent pas sous anti‐EGFR, MEK ou mTOR que le traitement n’est pas efficace).
  • Pour faire simple, retenez le conseil suivant :
    – En cas d’éruption douloureuse : Tolérance CONTROL
    – En cas de démangeaisons : XeraCalm AD
    – En cas d’excoriation : Cicalfate+
  • Penser également au maquillage médical Couvrance, parfaitement adapté pour camoufler ces imperfections car gardons en tête que nous devons prendre soin de notre patient dans sa globalité. Ici comme souvent, l’amélioration de l’image de soi sera une des clés de la réussite de cette prise en charge.

Après une chirurgie, il faut prendre soin de la cicatrice. Le type de massage à pratiquer et le type de produits à utiliser (crème ou gel) sera déterminé en fonction de la maturité de la cicatrice. 
Pour déterminer la maturité de la cicatrice, il suffit d’évaluer le temps de recoloration cutanée en appuyant sur la cicatrice et en chronométrant le temps que met la cicatrice pour se recolorer. 
Le temps de recoloration normal est de 3s environ. Plus il est court, moins la cicatrice est mature.

  • Si la cicatrice se recolore en moins d’1 seconde (en général jusqu’à 1 mois après la procédure) : la cicatrice n’est pas encore mature.
    Conseillez alors d’appliquer le produit sur et autour de la cicatrice par écrasement à l’aide de l’index
    pour appliquer doucement le produit, dans le sens de la cicatrice.
  • Si la cicatrice se recolore entre 1 et 2 secondes : conseillez de pratiquer un palper‐rouler en prenant la peau entre le pouce et l’index dans le sens de la cicatrice. Pincer la peau entre les doigts en la faisant glisser vers le haut. Effectuer ce geste jusqu’à pénétration complète du produit (5min
    environ).
  • Si la cicatrice se recolore après 3 secondes (en général 3 mois après la procédure) : la cicatrice est mature.
    Conseillez à ce moment‐là de procéder au massage par étirements dans le sens de la cicatrice pour ne pas l’écarter, en utilisant l’index et le majeur, jusqu’à pénétration du produit (5min environ).
    Masser une cicatrice favorise le processus cicatriciel, permet d’améliorer l’aspect de la cicatrice et de limiter le risque d’adhérences. De plus, masser sa cicatrice permet de se réapproprier son corps, de l’accepter. Cela a un double bénéfice : dermatologique et psychochologique.

Les fissures cutanées sous traitements anticancéreux sont souvent des fissures + ou ‐ profondes, à bords nets qui se localisent avant tout sur la pulpe des doigts, les articulations interphalangiennes et les talons. Elles sont douloureuses, peuvent gêner les activités de la vie quotidienne et une fois installées, elles peuvent persister tout au long du traitement. Leur impact fonctionnel est donc très important.

  • Éviter les bains prolongés et trop chauds. Privilégier plutôt un bain entre 5 et 15 minutes avec une
    température de l’eau entre 32 et 34°C.
  • Éviter l’utilisation de topiques agressifs ou astringents (antiseptiques, alcool…). Préférer l’utilisation des syndets, de ph 5.5 (physiologique), sans savon.
  • Porter des gants pour les activités quotidiennes

  • Ne pas appliquer de corps gras dans les 4h précédant la séance de rayons. Pulvériser la zone irradiée d’eau thermale après chaque séance.
  • Éviter les soins d’hygiène (savon, antiperspirant…) parfumés ou alcoolisés. Privilégier une hygiène à l’eau tiède, avec un produit lavant doux, sans savon de type syndet.
  • Privilégier l’utilisation de vêtements amples, confortables et en coton.

Le maquillage médical peut être un vrai allié, évidemment pour améliorer le teint, mais également pour masquer des cicatrices, ou même des greffes de peau.

Voici les routines que tu peux conseiller :

  • Maquillage des cicatrices :
    1- Préparer sa peau en l’hydratant
    2- Neutraliser avec les sticks correcteurs (cicatrices rouges : stick vert, cicatrices bleues violacées : stick jaune, cicatrices brunes : stick corail)
    3- Unifier avec la crème de teint compacte
    4- Fixer la correction avec la poudre mosaïque translucide
  • Maquillage des éruptions acnéiformes :
    1- Préparer sa peau en l’hydratant
    2- Masquer les imperfections avec du fond de teint FLUIDE (pas compact car ça fera plus apparaître les reliefs de la peau)
    3- Fixer la correction avec la poudre mosaïque lumière
  • Maquillage “bonne mine” :
    1- Préparer sa peau en l’hydratant
    2- Dégriser son teint avec du fond de teint fluide
    3- Donner de la fraîcheur au teint avec la poudre mosaïque bonne mine
    4- Réhausser le regard avec crayon et mascara.
    5- Révéler le sourire avec le baume embellisseur lèvres
  • Maquillage des cernes :
    1- Préparer sa peau en l’hydratant
    2- Atténuer les ombres et les cernes avec du fond de teint fluide
    3- Estomper les ombres et cernes avec une pointe de correcteur (stick de la couleur adaptée)
    4- Fixer la correction avec la poudre mosaïque lumière
  • Maquillage des sourcils

Maquillage
  • Pour fixer le maquillage : pulvérisez une fine brume de spray d’Eau Thermale à 20 cm du maquillage, laissez sécher naturellement. En s’évaporant l’eau Thermale fixe le maquillage sur la peau.
  • Pour le démaquillage : privilégiez la technique du « démaquillage aux doigts », plus douce que le frottement du coton, avec le Lait nettoyant Tolérance Extrême. Appliquez le démaquillant du bout des doigts en mouvements circulaires, essuyez délicatement avec des mouchoirs en papier,
    pulvérisez l’Eau thermale Avène.

Une réaction de photosensibilité est un événement clinique fréquemment rapporté par les patients traités par chimiothérapie ou par certaines thérapies ciblées.
Il s’agit dans la majeure partie des cas d’un mécanisme induit par l’exposition aux UVA. Ce qui implique que les lésions se développent en général sur les zones exposées à la lumière comme le visage, le décolleté, le dos des mains, la nuque…
 
Cela se manifeste classiquement par un érythème à l’aspect d’un coup de soleil exagéré. Mais quelques fois, une inflammation, des démangeaisons, des brûlures +/‐ décollement cutané peuvent apparaître. Dans tous les cas, il faut rester vigilant car même face à une petite réaction, le risque d’hyperpigmentation résiduelle est considérable et compliquée à traiter par la suite.

  • Éviter autant que possible d’exposer sa peau même en cas d’ensoleillement modéré. Utiliser une crème SPF50+ adaptée en cas d’exposition.
  • Éviter les surfaces vitrées (dans la maison, la voiture…) car elles ne font pas totalement obstacle aux UV.
  • Privilégier de porter des vêtements couvrants, un chapeau et des lunettes de soleil.

3. Après le traitement

Comment réparer ?

Le pharmacien doit avoir une attention particulière à cette période là également car l’après traitement n’est pas toujours simple, physiquement et moralement.  Nous devons faire preuve d’écoute, encourager, proposer des solutions pour continuer à améliorer la qualité de vie du patient.

N’oublions pas que des fois les patients n’osent pas “se plaindre” de petits mots par rapport au cancer, mais une prise de poids suite à de l’hormonothérapie, une fatigue chronique, un lymphoedème ou encore une peau très sèche peuvent ternir le moral.

Soyons donc à l’écoute car nous avons beaucoup de solution à l’officine :

La cure thermale d’Avène est une solution précieuse dans de nombreuses pathologies. En post-cancer, elle peut s’avérer à la fois thérapeutique (amélioration des symptômes cutanés, soulagement des inconforts du cuir chevelu dus à la repousse des cheveux, diminution de la sécheresse buccale….) mais aussi être une parenthèse pour se ressourcer en pleine nature.

Il faudrait donc y penser systématiquement et cela serait dommage de passer à coté par manque d’informations.


Les soins ont lieu du lundi au samedi pendant 3 semaines consécutives et durent 1h30 à 2h/jour répartis en 4 à 6 soins.

Lors de cette cure, il y a également la possibilité de suivre des ateliers de maquillage médical qui peuvent apporter une réelle aide : masquer une cicatrice, illuminer le teint…

  •  Atelier maquillage médical et correcteur : cet atelier permet, avec l’aide d’une spécialiste, d’apprendre les techniques spécifiques de « camouflage » pour neutraliser harmonieusement les imperfections ou cicatrices sur le visage ou le corps.
  • Atelier maquillage rajeunissant : parce que la maladie peut faire apparaître des signes de l’âge précocement, lors de cet atelier vous apprendrez des techniques de maquillage pour éliminer les traces de fatigue et retrouver la jeunesse de votre teint. Effet bonne mine garanti !
  • Clique ici pour tout savoir sur le maquillage médical / bonne mine

    Les médecins généralistes, spécialistes et dentistes peuvent la prescrire dès la fin des traitements et que l’état général est satisfaisant pour permettre le  suivi quotidien des soins thermaux. En général, cela est possible à partir de 6 à 8 semaines après la fin des traitements actifs (chimio/radiothérapie), et compatible avec l’hormonothérapie. Le prescripteur doit préciser si elle est à visée dermatologique (DER) ou pour des affections des muqueuses bucco-linguales (AMB).

    Chaque assuré a droit à une cure par an (oncologie ou non). La cure post cancer est prise en charge à 100% pour le patient en ALD. Selon les ressources du foyer, l’Assurance Maladie peut prendre en charge une partie des frais de transport et d’hébergement.


Tu retrouveras les informations complètes à destination des patients dans la brochure ci-dessous :

Cure Thermale - Brochure patient

Il existe des tatouages du mamelon avec un effet trompe‐l’œil en 3D et des tatouages artistiques sur le torse pour masque la cicatrice.

Pour les patientes qui optent pour le tatouage du mamelon en 3D, tu peux les accompagner avec
des conseils de dermo-cosmétique :

  • Il est impossible de tatouer sur une cicatrice immature.
  • Éviter les bains, la piscine et la plage quand le tatouage est encore trop récent.
  • Éviter toute exposition directe au soleil jusqu’à six semaines après la séance de tatouage et appliquer un photoprotecteur SPF 50+. Il faudra protéger toute sa vie le tatouage du soleil pour éviter sa décoloration.
  • Restaurer la barrière cutanée avec un soin hydratant et réparateur (2 applications par jour).
  • Pour l’hygiène, préférer des syndets, de ph 5.5 (physiologique) et sans savon.

Oncologie 30 - Epitop Pharmacie
Prothèses mammaires externes
Page extraite du Carnet d’Epitop

Pour aller plus loin…

Accompagnement des officinaux

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